jeudi 6 mars 2008

Le pardon : à (pp)rendre avec des pincettes !!!

"Il FAUT être dans le pardon"... "Il FAUT pardonner pour être en paix"...
-> Pour être la bonne petite fille ou le bon petit garçon?
-> Pour être absout(e)???
-> Une ultime tentative pour être reconnu(e) par celui qui est pardonné???
-> N'y a-t-il pas des choses qui restent impardonnables????


J'ai trouvé dans un passage d'un livre à lire absolument : "Plus fort que la haine" de Tim Guénard (éditions J'ai lu) une réponse qui m'a plu sur le pardon :

"Le pardon n'est pas une baguette magique. Il y a le pardon du vouloir et le pardon du pouvoir : on veut pardonner mais on ne peut pas. Quand on peut, lorsque enfin la tête et le corps finissent par être d'accord, il reste le souvenir, ces choses douloureuses qui remontent à la surface, qui troublent et raniment la haine. C'est le pardon de la mémoire. (...) Ma guérison s'est faite dans la durée. Oui il faut du temps.

J'ai eu de la chance de rencontrer des gens vrais. Ils m'ont aimé avec l'empreinte de mon passé, ils ont osé accepter ma différence, mes soubresauts d'homme blessé. Ils ont écouté mes souffrances, et continué de m'aimer après mes orages. Maintenant, j'ai la mémoire d'avoir reçu.

Le passé se réveille à cause d'un son, d'une parole, d'une odeur, d'un bruit, d'un geste, d'un lieu. Un rien suffit pour que les souvenirs surgissent. Ils me bousculent, ils me griffent. Ils me rappellent que je suis encore sensible. J'ai toujours mal. Je ne serai peut-être jamais totalement pacifié. Il me faudra sans doute recommencer mon pardon encore et encore. (...)

Pardonner ce n'est pas oublier. C'est accepter de vivre en paix avec l'offense. (...) Pour pardonner, il faut se souvenir.
Ne pas enfouir la blessure, l'enterrer, mais au contraire la mettre à jour, dans la lumière.
Un bessure cachée s'infecte et distille son poison.
Il faut qu'elle soit regardée, écoutée pour qu'elle devienne source de vie".

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