samedi 26 décembre 2009

RELATIONS HOMMES-FEMMES : guidées par la peur...

Je vous conseille de lire "LA MÂLE PEUR" du Dr GERARD LELEU. Loin d'être un livre féministe, cet ouvrage étonnant retrace la relation hommes-femmes depuis des millénaires, sur tous les continents... de quoi porter un autre regard sur ce qui se passe aujourd'hui dans les couples et dans la société.

De tout temps, la peur des femmes qu'ont les hommes, la peur de leur "fabuleux pouvoir de donner la vie, de leur sexualité et sensualité si différente de celle des hommes" a dessiné le monde.
Quelles que soient les époques, les conséquences de "la mâle peur" et de la répression de la femme sont terribles, tant pour les individus que pour les couples et que pour la société. Marqués, façonnés par cette peur, la femme et l'homme se sont contraints à jouer des rôles, l'une dans les registres de la soumission - voire de l'asservissement, ou de la séduction mais toujours de la dépendance et de la fragilité, l'autre dans les registres de l'agressivité, de l'autorité, de la domination et de l'épreuve de force.

Le constat : notre monde des hommes s'est privé pendant des millénaires de ce que la femme aurait pu apporter si elle n'avait pas été censurée : d'autres façons de penser, de sentir, de voir, d'organiser, de jouir.

Nous avons derrière nous des siècles de répression de la personnalité féminine (et, par elle, de censure du plaisir des sens), sous le couvert de religions portées par des célibataires mal dans leur corps cherchant à inférioriser la femme par sa culpabilité originelle.
Au Moyen-Age, la médecine a pris le relais "scientifique" au travers d'interprétations fausses sur la physiologie féminine, entraînant un véritable acharnement sadique (la chasse aux sorcières) et une dévalorisation du corps "hystérique".
Aujourd'hui, c'est l'ère industrielle et sa nécessité de réussir matériellement pour combler des désirs artificiels, se gaver de gadgets, qui garde la femme "inoffensive". En sur-adoptant des valeurs masculines : obsession de puissance, d'efficacité et d'ordre, compétition sans pitié, fabriquer, vendre, acheter, jeter, la société continue de renier les valeurs féminines originelles: la sensualité, la sensibilité, donner son temps et son énergie à l'amour, poursuivre les aspirations profondes des êtres, entretenir un rapport au corps comme source de désir et de plaisir.

Depuis des millénaires, il a été raconté sur tous les continents que satisfaire le corps est péché ou danger de se perdre. Le plaisir des sens est un ferment d'anarchie qui compromet la respectabilité... et la femme représente, dans de nombreux mythes et légendes antifemmes, l'abominable tentatrice. Menteuse, charmeuse, tricheuse, séductrice, rusée... Sa trop vive sensibilité est à l'origine de ses redoutables penchants à la débauche sexuelle, sa propension à la passion, sa jalousie. Ces mythes, légendes, irronies, blagues salaces, mensonges et calomnies ont un pouvoir considérable. Dans la conscience et l'inconscience des hommes comme des femmes, tant de préjugés survivent, qui nous manipulent à notre insu (ex qui me vient : "t'est vraiment blonde!"). Les mythes sont très utiles quand ils deviennent les illustrations fondatrices d'un groupe social ou des modèles de référence pour des individus. Ceux qui déclassent un sexe ou une partie du groupe se révèlent nocifs.

"Le plaisir est une expérience qui souvent prédispose à l'indulgence et à la compréhension. Celui qui cultive sa sensualité prend pleinement conscience de son corps et de ses exigences, ce qui contribue à renforcer sa personnalité et l'incite à plus d'indépendance. Or le pouvoir a besoin d'êtres serviles et disponibles. Le plaisir, de plus, ne se trouve pas dans un travail forcené ou mécanique. Or le pouvoir a besoin de travailleurs productifs. Le plaisir, enfin, réduit l'agressivité. Or le pouvoir a besoin de guerrier".

L'inaptitude au bonheur est une première conséquence dramatique de la répression du plaisir. La culpabilisation du plaisir reste toute la vie, entachée d'un sentiment de honte ou de culpabilité. L'atrophie de la personnalité est une autre conséquence de la répression du plaisir. La négation de notre sensibilité, de notre sensualité et de nos désirs nous vaut l'approbation de nos tiers et nous met à l'abri des conflits. Du coup nous renions notre vraie nature et nous construisons un moi social, une image "raisonnable", "convenable", "exemplaire" à l'usage des autres. A force d'être étouffée, notre sensualité s'appauvrit. Nous ne nous sentons plus réellement êtres désirant, sentant, jouissant, joyeux. Nous ne percevons plus le monde comme une mine de sensations et de joies. Le corps lui aussi souffre de cette répression. En lui s'accumulent des milliers d'impulsions bloquées, de gestes retenus. Chaque muscle conserve la mémoire de ces élans brisés et se transforment à la longue en troubles fonctionnels, puis organiques.

"Une société faite d'individus majoritairement frustrés et opposés ne peut être harmonieuse ni paisible. Les hommes solidaires quand il s'agit de dominer la femme, s'affrontent à leur tour au moindre prétexte... Comme si le rejet de leur sensibilité et de celle de leur compagne - de la féminité? - multipliait leur agressivité? La civilisation dictatoriale patriarcale, basée sur des rapports sadomasochistes ou des rapports de force, ne peut qu'être marquée par des tortures, crimes, massacres, guerres et destruction de la terre. Alors, ne nous étonnons pas si les êtres sont souvent malheureux et malades. Tant de peines et de maux sont à mettre sur le compte de l'insatisfaction, de l'oppression, de l'insécurité, de l'anxiété, de l'angoisse."

"N'accusez pas les femmes, dit Musset, d'être ce qu'elles sont : c'est nous qui les avons faites ainsi, défaisant l'ouvrage de la nature à toute occasion".

Pour se débarrasser de la "mâle peur", les hommes ne devraient-ils pas se connaître mieux? Analyser ses appréhensions, décoder ses comportements pour tenter de comprendre???

jeudi 10 décembre 2009

Sommet de Copenhague : le monde au chevet de la planète

Soyons écologiques : arrêtons tous les "effets de serre à rien"! Evitons les utilisations à mauvais escient ou abusives d'outils censés apporter du progrès dans notre quotidien...
:-/ Les gsm et msn qui remplacent la relation de proximité, la télé qui fait office de baby-sitter, les ordis, nintendos, wii et autres playstations qui supplantent les jeux de créativité, les fringues de marques qui donnent de la valeur personnelle, les grosses bagnoles qui remplacent l'auto estime et la confiance en soi, l'agitation professionnelle qui comble le vide d'intimité...

Le réchauffement de la planète : une opportunité de remettre nos priorités et nos valeurs au bon endroit? Une question d'écologie mondiale, mais aussi personnelle?

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info

mardi 1 décembre 2009

COACHING DE CRISE : le sens du pari

La crise : en temps de turbulence, on ne peut bâtir la qualité d'une décision que quand on l'a prise et que l'on fait tout pour la rendre bonne !!!