dimanche 19 mai 2013

Coaching : accompagner chacun son chemin de vie!

Que l'on soit parent, conjoint, ami, collaborateur, coach ou autre thérapeute, accompagner l'autre sur son chemin de vie (l'aimer et/ou l'aider à s'aimer tel qu'il est???) demande de développer tant d'aptitudes!!!! Aptitudes d'écoute, d'empathie, de tolérance, de soutien, de présence, de solidarité, etc...

Une aptitude qui ne semble pas naturelle quand il s'agit de lien affectif ou d'entre-aide est celle, essentielle, d'être capable d'ignorer l'autre!!!! :-0

Bien que l'on puisse tous les uns et les autres s'entre-aider, et cela de 1000 et une manières (n'est-ce pas en cela que l'on transcende notre humanité comme le dit si bien Christiane Singer?), il y a une chose qui restera toujours impossible de faire pour l'autre ou que l'autre fasse pour nous-même... : Être Soi-même!

Personne ne peut à la place d'un autre ressentir dans sa chair ses élans, ses doutes, ses peurs, ses attentes, bref : entendre ce que la vie crie :))) ou murmure doucement.

Difficile parfois, dans notre désir plus ou moins inconscient de fusion, de besoin de sécurité affective et/ou de reconnaissance, d'accepter le fait que nous avons chacun un chemin de vie propre, que l'on est appelé à prendre, à incarner et à poursuivre, d'une manière unique et plus ou moins originale - voire marginale. C'est si dur d'exister de manière marginalisée...

Toutes les "crises existentielles"(certains disent que le "Démon de Midi" en fait partie) seraient un appel de l'âme, qui rappelle au chemin de vie, qui réveille à se sentir vivant dans son quotidien... Bonne nouvelle: on n'est pas obligé de "tout foutre en l'air", mais c'est en tout cas toujours nécessaire de faire le tri, de transformer ce qui est! ;) Cette crise existentielle peut se gérer de manière plus ou moins écologique, selon le degré de "conscience" et d'"éveil" pour aborder cette étape.

Difficile parfois d'admettre que suivre ce chemin particulier (qui parfois peut nous éloigner les uns des autres) est une clé essentielle pour le bien-être. Et plus difficile encore d'intégrer que nous n'avons pas toutes les donnes pour juger (ou se laisser juger) de ce chemin de vie "si personnel". Que chacun a des ressources particulières (en spiritualité on parle de "Darma") et des obstacles ("Carma") pour le parcourir. Et parfois, le plus judicieux conseil peut devenir un ennemi, en distrayant la personne de ce qui l'habite profondément.

Qui ne se reconnaîtra pas dans ce réflexe? Parfois on craint tant le pire pour l'autre (n'est-pas en réalité la crainte du pire pour soi??!!!) qu'on ferait tout pour lui éviter une partie de son chemin de vie ou l'en détourner complètement : manipulation, effets de persuasion, simulation, rétention d'information, dissimulation, mensonge, disqualification, moquerie, dénigrement, harcèlement, punition psychique et/ou corporelle, chantage affectif, rejet, rupture, menaces, tentative de suicide, prises de pouvoir et autres jeux de domination relationnelle... Vive l'amour! :-/

Apprendre à ignorer les autres est donc aussi important que de savoir quand les écouter. On a/aura tous besoin, à un moment de sa vie, d’un silence complet et total – d'avoir le courage de s'exclure de toute stimulation extérieure – pour pouvoir entendre ce que nous sommes appelés à être, à créer ou à transformer.

Il y a un temps pour échanger (voire consulter)… et il y a un temps aussi pour s’isoler pour n'écouter que ses "références intérieures", créer un espace dans lequel notre appel de vie – tellement unique! – peut émerger. 

Au plus on est inquiet pour l'autre,
Au plus on projette sur lui des attentes,
Au moins on est à même de l'accompagner sur son chemin de vie.
L'Amour, ce n'est pas de l'Attachement.
Donc cultivons le "Don't worry be happy"...
:)))


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