mercredi 2 janvier 2008

Alice Miller et le développement du "Faux Soi"

Coucou,
Je termine "L'avenir du drame de l'enfant doué" d'Alice Miller. Un titre un peu hermétique mais qui cache un vrai trésor en terme de source de réflexions de coaching et de développement personnel. Si j'ai "boudé" ce livre pendant des années - un ami me le conseillait à plusieurs reprises - voilà, il m'a enfin inspiré, je me suis jetée dedans et je l'ai dévoré... :-) merci Marco!!
Outre les passages extraordinaires sur le développement du Faux Soi, de la Grandiosité et de la Dépression - j'y reviendrai dans des billets ulérieurs... - je voulais vous partager quelque chose qui me semble fort opportun pour un début d'année 2008 marqué d'événements politiques, économiques et mondiaux difficiles (la belgique et ses oranges bleues, l'assassinat de Benazir Bhutto, les événements qui commencent au Kenya...).

Selon Alice Miller, seul un être humain qui a une saine conscience de son histoire personnelle (n'est pas/plus dans le déni de ses souffrances, la rationnalisation "c'était pour mon bien", l'idéalisation "j'ai eu des parents parfaits", le déplacement "c'est pas mon père, c'est mon fils qui me fait la vie dure"...), a une sensibilité plus vive et plus aigüe aux souffrances d'autrui. Devenu capable de prendre ses propres sentiments au sérieux, il ne tournera plus en dérision, niera, ou méprisera les sentiments d'autrui.

"Eprouver consciemment une émotion justifiée est libérateur. Non seulement parce que le corps qu'elle tenaille depuis l'enfance, peut alors se décharger, mais surtout parce que son émergence nous ouvre les yeux sur la réalité, nous délivre de nos illusions, nous rend les souvenirs refoulés et entraîne souvent la dispariton de nos symptômes".

Ce travail, les effets et l'évolution qui en découlent ont des conséquences individuelles, familiales mais aussi politiques. Les hommes et les femmes qui sont au clair avec leur histoire, leur sentiments, qui ont appris à explorer leur vraies raisons, ne sont plus astreints de transférer leur haine sur des innocents pour épargner ceux qui l'ont vraiment méritée. "Osant savoir qui a mérité leur colère, ils trouveront leur chemin dans la réalité, sans plus sombrer dans l'aveuglement de l'enfant maltraité qui doit ménager ses parents et, de ce fait, a besoin de boucs émissaires" (...)

"Il est vain de combattre la haine par des arguments : il faut comprendre où est sa source et employer des outils permettant de l'atteindre". Travailler, aller chercher les croyances limitantes qui entrainent que l'on compense, évite, nie, se bloque, se révolte, sabotte...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ca me fait plaisir que tu l'ai apprécié ;-)