Face à tant d'élan de vie - indécent, pourquoi se sent-on la grande responsabilité en tant qu'adulte de lui apprendre le principe de la (sur)réalité? : "Tu dois apprendre que tu n'as pas tout ce que tu veux dans la vie! Tu crois quoi? La vie c'est dure! Il faut se battre pour la gagner!"(etc)... Et du coup, même si l'élan de cet enfant était réalisable et aurait pu apporter un moment de plaisir partagé à tous, on lui coupe cet élan, histoire de profiter de la situation pour lui apprendre les "bons principes"... (Bon, il sera peut-être couvert de cadeaux onéreux pour compenser ensuite)...
Bref! Petit à petit, nous obéissons à cette perception de la vie pleine d'interdits gratuitement frustrants, de conditions qui nous font soi-disant travailler notre souplesse, d'obligations parfois insensées qui nous permettent de décrocher la floche de l'amour conditionnel... Bref, nous nous adaptons à notre environnement. Et au fur et à mesure que nous nous domestiquons à notre éducation, nous perdons la connexion à notre liberté de penser et d'agir, de choisir!!!!
Pour être aimé(e), reconnu(e), par peur du rejet, nous sommes prêt(e) à vendre notre âme (à qui en voudra), nous sommes formaté(e) à mettre toute la gomme pour correspondre, coller aux attentes des autres sans aucun discernement (à quoi bon)... au point que l'on finit même parfois par croire dur comme fer (ou comme enfer) que ces attentes sont les nôtres!!!
Nous sommes convaincu(e) qu'y répondre le mieux possible est même la preuve que l'on tient/ assume/ respecte parfaitement notre rôle (la bonne élève, le fils idéal, la bonne mère, l'homme professionnel...). On trouve même une certaine fierté à ce que cela nous coûte en sacrifices. Au plus tenir notre rôle nous coûte en obligations, contraintes, et menues difficultés, au plus on mérite de gommettes!
Réveillons-nous!!!!!!
"Ces habitudes de langage qui paraissent très responsables et très dignes : "il faut, tu dois, je n'ai pas le choix, j'ai toujours fait comme ça" ... et qui cependant expriment un asservissement, une soumission à quelque chose d'extérieur à soi " - Thomas d'Ansembourg (extrait de son livre "Etre heureux ce n'est pas nécessairement confortable").
Pourquoi un tel langage de "victime" ou "d'esclave"? Les "il faut, tu dois, je n'ai pas le choix, j'ai toujours fait comme ça" n'expriment pas l'adhésion responsable à une valeur ou un idéal, mais plutôt l’exécution mécanique, automatique d'une contrainte, d'une obligation. Le fonctionnement, à ce "niveau de conscience", est lourd, contraint, douloureux, sans perspective ni liberté.
Nous ne faisons certes pas toujours ce que nous aimerions faire (nul besoin de l'apprendre, la vie nous le fait comprendre!) et nous devons aussi tenir compte des autres. Toutefois, le fait d'agir avec conscience en tenant compte de soi et de son environnement, en se libérant de principes qui ne tiennent en fait pas la route, pour faire ses choix en toute liberté, est source de bien-être intérieur!
Derrière tout "Il faut, je dois" il y a un "Je voudrais" ou un "Je tiens vraiment à"!!! (re)Prendre conscience de ces élans nous rebranche sur notre joie de vivre, sur notre liberté d'être et d'agir, à un niveau de conscience infiniment plus léger, ouvert sur des possibles...
Bien sur, ces élans ont été si souvent et longtemps bridés qu'ils ne sont ni faciles ni confortables à clarifier :). Mais un jour à la fois, progressivement se (re)sensibiliser à ses élans permet à la (re)connexion de se faire :)!
Pourquoi ne pas choisir le langage de l'acteur et du créateur de sa vie?
Je veux, je choisis, j'aime, j'ai l'élan, j'adore, je souhaite...
:))