jeudi 28 avril 2011

Le PRINCIPE BIOCENTRIQUE de Rolando TORO- Mettre la vie au centre de l'univers...

Du bonheur pour les yeux...
Une magnifique vidéo qui nous rappelle la diversité inouïe de notre planète :)))
Profitons-en et protégeons-la du mieux qu'on le peut, chacun.



Avant, les érudits pensait que la Terre était au centre de l'Univers ("Principe Géocentrique"), puis Copernic a pensé que c'était le Soleil qui était au centre de l'Univers ("Principe Héliocentrique"), puis Theillam a pensé que c'était l'Homme au centre de l'Univers ("Principe Anthropocentrique"). Les Principes sont importants dans la mesure où ils ordonnent toute la culture et influencent nos décisions au quotidien.

Il est clair que le Principe Anthropocentrique a entraîné l'avènement de progrès magistraux pour le confort de chacun de nous (à commencer par la machine à laver, le frigo, la voiture...). Mais il y a un revers de la médaille dont on commence à subir les effets : dans la mesure où ces progrès n'ont pas été mis au service de la vie, mais uniquement de l'individu, ces progrès ont entrainé dans leur sillon la création des plus grandes pathologies sociales des sociétés industrielles d'aujourd'hui : la pollution, l'égocentrisme, la dépression, le stress et la solitude...

L’idée fondamentale du Principe Biocentrique que propose Rolando Toro est que "le bien" consiste à préserver la vie, à la favoriser, à l’amener à sa valeur la plus élevée (ie veiller à faire des choix et adopter des comportements "pro-vie") et que "le mal" consiste à annihiler la vie, à la blesser, à l’empêcher de fleurir (ie adopter des comportements et prendre des décisions anti-vie).

mardi 12 avril 2011

BIODANZA - Reprendre contact avec les gestes qui font partie du patrimoine de l'humanité, à travers des mouvements habités et vivants



Hélène Lévy Benseft, professeur facilitatrice de Biodanza, directrice de l'école de Biodanza Rolando Toro Méditérannée, nous parle de la Biodanza. Qu'est-ce que la Biodanza.

lundi 4 avril 2011

En avant pour la 3ème révolution! :)

Par Fred Vargas, Archéologue et écrivain

Nous y voilà, nous y sommes.

Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal.

Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance (ndlr : ou telle notre belle vielle fourmi à qui nous prêtons nos qualités de sérieux et prévision... voire de convoitise et d'exploitation), nous avons chanté, dansé. Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine. Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.

On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s'est marrés. Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes.

Mais nous y sommes. A la Troisième Révolution. Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau. Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse). Sauvez-moi ou crevez avec moi

Évidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux. D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance. Peine perdue.

Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.

Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).

S'efforcer. Réfléchir, même.

Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.

Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.

Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.

Pas d'échappatoire, allons-y.

Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.

A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut-être.

A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.

A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.

Fred Vargas