Le BURNOUT...
Notre société occidentale en produit à la pelle...
Le "Style Stress" est "in", il est à la mode dans tous les milieux de vie, surtout dans les entreprises :
- ça fait sérieux et important,
- c'est
nécessaire à la motivation,
- ça prouve
l’engagement,
- ça montre qu'il y a un gros enjeu à la clé.
Pourquoi ne pas plutôt travailler sur la motivation, le TEAM BUILDING,
l’intéressement aux profits, des projets porteurs qui génèrent un état
d’urgence et non pas l’inquiétude associée au stress?
Malgré tous les nouveaux moyens à disposition, nombre de coachs se déclarent en faveur d’un "bon stress"... Des patrons se vantent d’avoir bâtit leur réussite en (com)pressant leurs employés afin d’obtenir une maximisation
de la productivité dans ce temps de crise. "Faire toujours plus et mieux avec toujours moins de moyen et de temps"... On appelle ça "culture d'entreprise" mais ne s'agit-il pas d'avantage de chantage émotionnel ou chantage tout court, de menaces,
d'indifférence, de maltraitance? La liste des moyens pervers utilisés est longue.
La recette du BURNOUT (selon Guy Hauray, neuro-coach) :
"Choisissez une atmosphère survoltée,
+ placez un fond de bon gros besoin
de reconnaissance (soyez généreux)
+ une couche de culpabilité (à base
judéo-chrétienne de préférence) pré-mixée avec un peu de honte + un
soupçon (juste un neurone suffira) de discernement
+ un
zeste de carence affective
+ une hypertrophie (bien mûre s’il vous
plaît) du sens des responsabilités
+ une ‘démesure d'ambition’
+ une pincée de perfectionnisme et placez le tout au bain-marie sous la surveillance d’un pervers narcissique.
Vous avez-là une recette que vous
pourrez agrémenter en ajoutant les ingrédients d’un foyer conflictuel ou
en instance de divorce et le tour est joué. Vous avez là un excellent
burn out à servir tout chaud à votre société d’assurances".
Le BURNOUT ne manque pas de toucher celui qui souffre du syndrome du sauveur.
Cette personne voit des feux à éteindre partout autour d'elle. Elle s'occupe des besoins des autres souvent avant même qu'ils aient appelé à l'aide. Elle pense savoir ce qui
est bon pour eux et dans "sa grande générosité", ne peut pas ne pas intervenir! ;) Ajouter à cela un besoin inconscient de rédemption.
Vous savez, la personne qui a un vieux fond de culpabilité ou de honte
et qui cherche à se racheter aux yeux des autres. Vous en connaissez?
Le BURNOUT ne manque pas de toucher celui qui souffre du syndrome du perfectionniste.
Cette personne n'arrive pas/plus à déléguer. Se sentant en danger (de perdre du chiffre, de perdre son emploi...), elle se retrouve dans une irrésistible compulsion de devoir tout contrôler. De fil en aiguille, elle
accumule les tâches et les responsabilités jusqu'à ne plus pouvoir gérer. Le résultat:
un sentiment d'impuissance, de dépersonnalisation et de cynisme.
1 personne sur 4 vit un BURNOUT à un moment de sa vie.
... Mais de la part des entreprises et de nos gouvernants, le recul, la réflexion est souvent absente. L'ironie, c'est que c'est l'état et les entreprises qui bien souvent (sauf pour les indépendants à qui ça arrive, ils ne sont pas à l'abris!) vont payer la facture du traitement des burnout de leurs collaborateurs. Heureusement, depuis quelques temps, les DRH
s'inquiètent de l'ampleur de ce fléau qui coûte très cher à la société, à
l'entreprise, à l'humain.
Qu'est-ce qui construit le BURNOUT?
En entreprise, l'employé est d'une
part sommé de faire preuve d'autonomie, de créativité et de leadership
tout en devant s'ajuster à des objectifs, à des règles de procédure de
plus en plus strictes. Son poste est revu à chaque instant, il risque sa place et le siège éjectable non seulement au moindre faux pas, mais aussi à la moindre restriction budgétaire. On ne fait pas de cadeau! Il doit se conformer à un profil
type de comportement vis-à-vis duquel il est évalué en permanence. La
situation qu'il doit gérer est pleine de
contraintes extrêmes bien souvent incompatibles. Par ailleurs, le sentiment
d'appartenance à un groupe s'étiole, l'employé est permuté d'une
équipe de travail à l'autre en fonction des nécessités dictées par les
projets. L'employé n'a plus le temps de créer des liens, et l'isolement
psychologique le paralyse. Dans la volonté des dirigeants d'améliorer les profits et de subsister face à la concurrence, les changements structurels dépassent le
rythme de 20% par an, ce qui n'est pas souhaitable sur le plan humain : le
néo-limbique, cette aire cérébrale qui hait le changement, paralyse
les facultés d'adaptation. Les capacités d'adaptation et d'apprentissage
sont sollicitées en permanence. Et si l'on craque, il restera - peut-être - la voie de garage...
Certaines entreprises ont compris...
Les entreprises "humaines" font
profiler leurs cadres dans l’intérêt des deux parties. Ainsi, en
périodes crise, les DRH et les responsables du management connaissent
mieux les ressources et les limites de chacun. On s’intègre plus
facilement, on s’épanouit dans une profession ou un poste qui correspond
à nos traits de personnalités, notre tempérament et nos ambitions. On
est plus créatif, plus productif et plus heureux.
Vivement qu'elles deviennent de plus en plus nombreuses...
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1 commentaire:
Merci pour votre article. C'est un fléau en effet. Je rencontre de plus en plus de personnes, majoritairement des femmes, victime de burn out. Pas plus tard qu'hier, j'ai animé un atelier avec 7 personnes sur le Leadership au féminin. Trois des participantes avaient eu un burn out dans l'année ! Presqu'une sur deux.
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