Voici un texte qui m'a beaucoup touchée. Je ne sais pas de qui il est...
"Axe planétaire & Axe corporel - Il était une fois la chute...
Toutes les traditions des peuples de la Terre nous parlent de la chute de l’humanité. Chaque peuple illustre cet évènement avec des images et des couleurs diverses et variées, tantôt sombres et tristes, tantôt lumineuses et porteuses d’espoir. Les mythes, mystères et légendes trouvent leur place dans ces récits et chacun est ainsi libre de se positionner par rapport à leur contenu. L’époque dans laquelle nous vivons est particulièrement intéressante puisqu’elle apparaît comme un carrefour où semblent se rejoindre plus ou moins joyeusement tous les courants de pensée. La multitude d’informations qui nous traverse à chaque instant est telle qu’il est impossible de se défendre de tel ou tel courant, puisqu’avec un minimum d’honnêteté vis à vis de soi-même chacun se reconnaît au moins un peu dans chaque courant.
Il n’est donc pas question de savoir quelle est la tradition la plus proche de la vérité puisque la vérité est celle de chaque instant.
Toutes les théories ou explications, toutes les hypothèses scientifiques et tous les courants spirituels quels qu’ils soient sont valables et TOUS sans exception sont amenés à mourir tôt ou tard.
Refuser cette mort, c’est refuser le mouvement de la vraie vie, c’est se figer dans des acquis qui confortent ce que nous croyons être nos têtes et dessèchent nos cœurs.
Cette mort n’est pas celle que nous croyons car en fait nous ne savons pas ce que signifie mourir. C’est d’ailleurs ce vide intérieur qui nous pousse à chercher, expérimenter, spéculer dans le seul but de nous prolonger ne serait-ce qu’un tout petit peu ! Mais prolonger qui en nous ????
Le refus individuel de cet état de mort en nous pousse la conscience collective à extérioriser ce fléau par vagues de catastrophes. Tsunamis, inondations, tremblements de terre, ouragans, incendies font des ravages et secouent notre planète. Certains périssent et emportent avec eux les vestiges d’un avant, d’autres restent et posent les bases d’un après.
Quoiqu’il en soit, dans ce genre de catastrophe, chacun d’entre nous, de proche ou de loin, vit une expérience marquante et profonde car ce passage de l’avant à l’après catastrophe implique un pendant. Aussi court soit ce «pendant», il nous relie à des états de conscience précieux et inattendus car non suscités par le mental. Selon nous, ces «catastrophes naturelles» réveillent les mémoires de la chute, quels que soient les évènements extérieurs qui les déclenchent.
L’axe terrestre est toujours impliqué, il est le garde fou de la conscience de l’avant catastrophe. Quand il se décale, il signe un saut de conscience, un pas de l’avant à l’après. Le mot «décalage» traduit à la fois la perturbation de l’avant et le nouvel ordre de l’après. Ce qui s’emboitait avant à tel endroit ne s’emboite plus pareil après mais cela implique aussi des calages pour l’après.
L’important n’est donc pas ce qu’il y avait avant, ni ce qui sera après mais ce qui se vit pendant. Car ce qui subsiste dans l’être et se manifeste lors du passage de l’avant à l’après révèle ses aspects impérissables alors que l’avant meure et que l’après ne vit pas encore.
Le "pendant" équilibre l’"avant" et l’"après", il les contient d’ailleurs en germe; il est un état troublant qui réveille la conscience endormie blottie dans les trous noirs de l’âme. Et si nous n’avions jamais chuté ? Chut, on dort !
Tout déplacement de l’axe terrestre, aussi infime soit-il, fait basculer l’ensemble de l’humanité dans un désordre chaotique sans nom, ne laissant que vide et souffrance dans son sillage. Quel autre choix avons-nous que de subir une telle dévastation ? Aucun. Sur le plan extérieur, ce désordre n’a pas d’autre solution que d’être subi.
C’est justement sur la base de cet insoluble collectif qui fait froid dans le dos que la conscience, et elle seule, peut se retourner et «utiliser» cet influx catastrophique démesuré pour aller dénicher des informations fondamentales, d’ordre ontologique. Ce retournement est le passage du désordre au pré-ordre, véritable signification du mot «chaos».
De ce point de vue, toutes les informations en provenance du monde extérieur trouvent leur écho dans l’intériorité de chaque être: elles ne sont ni bonnes, ni mauvaises, elles sont."
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